28 March 2009

SPARKLING WINES from CALIFORNIA, USA



Catherine Banet, a French friend living in San Francisco for 3 months, recently had the opportunity to visit the wine producing region laying some miles north that city and discovered a new world of tastes.

Please see below the report she kindly provided to 'Taules del Món' about her experiences in that magic region:

« Champagne ? Did you say Champagne ? »

Essayez ceci: prononcez le nom de Champagne et décrivez la première image qui vous apparaît. Il est à peu près certain que les côtes vallonnées d’Epernay, Aÿ et Reims surgiront plus vite à votre esprit que celles de la Californie. Et pourtant …

L’origine de la production de vins mousseux à la méthode champenoise - la plus délicate - remonte à 1882 dans la région de Sonoma au nord de San Francisco sous l’influence des frères Korbel (qui signifie « gobelet », cela ne s’invente pas) originaires de Bohème, l’actuelle République Tchèque.

De nombreux grands noms européens sont par la suite venus bénéficier des atouts des vallées de la région en apportant leur savoir faire et notamment le Domaine Chandon, le Domaine Carneros de la maison Taittinger ou Gloria Ferrer.

Partir à la découverte des vins mousseux californiens offre des expériences très variées. En voici quatre de teneur bien différente.

Iron Horse se situe au cœur de la Green Valley (Russian Valley, Sonoma), à la fin d’une petite route qui vous conduit au paradis du « precision farming ». La dégustation se fait en extérieur, face aux vignobles baignant dans la brume matinale si typique de cette vallée et qui permet à cette dernière de garder une fraîcheur bénéfique au raisin. La spécificité du terroir est exprimée ici à la perfection. Huit 'champagnes' proposés, dont un remarqué Blanc de Blancs 2003 (100% Chardonnay) et une Cuvée Joy inoubliable (10-15 ans d’âge, magnums uniquement).

Pour un 'champagne' à la française, pas besoin de chercher ailleurs que Roederer Estate, logé dans la vallée Anderson (200 km au nord de San Francisco, Mendocino). Malgré un accueil déplorable, les vins sont élégants, travaillés dans la pure tradition de la maison mère. Le résultat en est quatre 'champagnes', uniquement à base de Pinot noir et Chardonnay, dont un Brut Rosé tout en rondeur mais sans trop de douceur. La grande baie vitrée vous permet d’admirer un des plus jolis points de vue sur la vallée (après celle de Navarro Vineyards).

Exemple du compromis réussi, les caves Scharffenberger (toujours vallée Anderson). L’accès au comptoir de dégustation se fait par une petite salle d’exposition d’art aux murs blancs. Le contraste n’est pas sans déplaire. Le vin « estate » promu est un Brut, 65% Pinot noir et 35% Chardonnay. Mais laissez-vous aussi tenter par le Crémant qui n’essaie pas de ressembler à un champagne comme bien trop d’autres vins de sa catégorie.

Scharffenberger Cellars a survécu à une histoire mouvementée qui a vu se succéder les propriétaires depuis sa création en 1981 et fait aujourd’hui parti de Maisons Marques & Domaines. A ne pas confondre avec le chocolatier du même nom situé à Berkeley. Dans ce cas, plutôt associer que confondre ! De nombreuses dégustations thématiques sont d’ailleurs organisées dans la région sur les accords vins et chocolat.

Enfin, Korbel dont rien que le nom, Champagne Cellars, annonce ambition et tradition (vallée de Sonoma, Russian River Valley). Il fut d’ailleurs servi à la cérémonie d’inauguration des cinq derniers présidents américains, y compris Obama (« Special Inaugural Cuvée »). Chacun devrait y trouver son bonheur tant l’éventail de choix est vaste. Onze vins annoncés et en dégustation, y compris des secs, demi-secs, rosés, moscato et un nouveau « Champagne Chardonnay » pensé pour être un « champagne suitable for everyday ». Cependant, l’originalité laissera peut-être ici un peu trop de place à la conventionalité et à la force commerciale.

Ce rapide aperçu se doit de conclure sur deux réflexions. En premier lieu, les vins mousseux du nord de la Californie sont aussi divers que les champagnes français. Ils jouent pour cela sur la richesse du terroir et la variété des raisins utilisés. Alors qu’en France seuls Chardonnay, Pinot noir et Pinot meunier sont acceptés (pour la production de champagne), la législation californienne autorise l’ajout d’autres raisins (Chenin blanc et Colombard chez Korbel) et ne réglemente pas le niveau de sucre.

Autre différence, les vins mousseux californiens seront souvent millésimés. En second lieu, et pour ceux qui en douteraient encore, les Californiens savent élever des vins mousseux de grande qualité qui ne sont jamais aussi bons que quand ils expriment toute leur spécificité, sans copier leurs cousins européens. Doit-on s’en inquiéter ?

Comme pour les autres vins du nouveau monde, la compétition doit être vue comme une opportunité d’excellence et de renouvellement perpétuel.

Catherine Banet

22 March 2009

LE SAINT BONIFACE, Bruxelles



Après l’avoir découvert à l’occasion d’un déjeuner de travail il y a un peu plus de 4 ans, je me suis toute de suite demandé ce que serait la Place Saint Boniface, voire le cartier d’Ixelles où il est placé (et presque caché !) et même Bruxelles toute entière sans un restaurant comme le Saint Boniface.

Toujours au rendez-vous d’une vraie cuisine de terroir française aux clairs accents de la moitié sud du pays, le Saint Boniface est avant tout l’art de Véronique et Philippe Pasquier (salle et cuisine respectivement) dans l’assiette et leur amour pour les produits de qualité, les exécutions toujours parfaites, l’exigence du résultat et la réussite de la régularité dans le temps (très difficile à trouver dans nos jours).

Temple gastronomique à l’ambiance tranquille, chaleureuse et accueillante, au service personnel impeccable, aux murs remplis d’une très belle collection d’affiches et des produits anciens, et aux nappes aux petits carrés blancs et rouges sur les tables, il est sage de demander sans hésiter, juste à l’arrivée, un Lillet (l’apéritif bordelais par excellence - à base de vin et aux écorces d'orange -), afin de mieux entrer en matière et bien sonder les propositions du menu.

Déjà dans les options, celles-ci sont diverses et succulentes : rillettes, cassoulet des saucissons de Lyon, les lentilles du Puy, le pied de porc désossé en crépinette, les œufs en meurette, le sabodet,…sans mentionner la quantité et la qualité des vins.

Le Saint Boniface a fait l’un des lauréats 2004 des Grands Prix de la Cuisine de Tradition (Guide des Connaisseurs / Bel RTL). Malgré ceci, je pense que l'endroit mériterait de plus de visibilité, d'une bonne page web mise à jour, et peut-être de l'organisation d'activités (dégustations de vins français, atéliers de cuisine de terroir avec M. Pasquier...).

Note: 7.5/10

03 March 2009

TARATATA - Hasselt, Belgium



In the middle of Hasselt (Limburg province), there is Taratata, a refined place for mid-30's to have a relaxed dinner on a Friday night either with friends or couple.

The restaurant, whose name derives from 'mixture', 'madness' in Latin, is a clean, quiet place where sober, minimal, modern and elegant architecture (by architects Jo Broukx and Bart Amerika) plays an important role.

The restaurant proposes a fusion, a mixture and a redefinition of tastes and textures by using high quality fresh ingredients to create a well-defined Taratata style.

However, the choice in the menu is a limited one and the too much use of asterisks in the menu indicating the change of price of some dishes draws too much the attention on this (avoidable) aspect.

Among the starters, Taratata is known by its 'Crispy open lasagna with grilled chicken and mushrooms' and the tasty 'Sushi Taratata style'.

Several executions outstand among the mains : the 'Marinated duck fillet, sourdough, mashed sweet potato and Granny Smith apples, sauce of sun-dried cherries and black pepper', the 'Salmon fillet cooked in truffle broth, mushroom ravioli with leek' or 'Grilled lamb with artichokes, mashed lentils and green sauce of black olives and anchovy'.

The concept is good but the restaurant is so worried to define the ideas and values that are claimed to match with the phylosophy of the place and to explain so many things at the same time that it all becomes a bit confusing and ends up by killing the magic.

I regret to have ordered a cinnamon flavoured aperitif, too sweet, unbalanced and which did not match with the food that was about to come to the table.